Stéréorestit. TP 1&2
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Stéréorestituteurs
Stéréorestit. TP 1&2
Corrél. & Etalon. TP3
Photomodeler TP 4&6
Mono-image

Ce TP est en fait une suite logique de celui concernant les stéréorestituteurs du S3 : après avoir appréhendé les appareillages et assuré leur bonne configuration (Orientation Interne, Relative, Absolue), on stéréorestitue des prises de vue.

Stéréorestitution Analytique d'un élément de façade

Le Planicomp P33 (analytique) est utilisé conjointement au logiciel Microstation, et la saisie de points s'effectue à l'aide de la souris "3D" que l'on déplace sur une table à digitaliser. Une fois que le système a été correctement configuré, comme décrit dans le premier rapport proposé sur ce site, un pointage de chaque point des clichés stéréo mis en correspondance à l'aide de la molette des altitudes de la souris permet de déterminer ses coordonnées planimétriques et altimétrique dans un repère donné. De manière simplifiée, le déplacement de la souris sur la table donne les coordonnées en X et Y du point visé, et la manipulation de la molette de coïncidence des clichés en un point donné commun de ces derniers donne son altitude.

L'intérêt est évident pour des applications comme la stéréorestitution architecturale, dont un exemple est donné ci-dessous. Alors qu'un levé tachéométrique de façade est relativement fastidieux pour un résultat simplifié au possible, il est ici permis d'accéder à un dessin quasi photographique.

Le travail dont sont issues les quelques images présentées a été réalisé sur un couple de clichés d'une façade du mausolée de El Ghuri, au Caire. Le résultat est sympathique malgré l'inexpérience des opérateurs (dont je fais modestement partie). Il faut savoir que les techniciens du laboratoire de l'école ont stéréorestitué une grande partie du mausolée et que le résultat est tout simplement superbe (résultat qui est aussi tout simplement hors de prix vu le temps passé à son élaboration).

 

Stéréorestitution Numérique d'une vue aérienne de la ville de Metz

Le principe d'utilisation est strictement le même que pour le Planicomp, sauf que les optiques binoculaires qui permettent de voir en stéréo les couples de clichés sont remplacées par des lunettes à cristaux liquides qui décomposent pour chaque oeil une image composite affichée sur un écran d'ordinateur. Cette dernière est issue du traitement des deux photos stéréo gérées numériquement par le logiciel SSK. Pour résumer, tout est immatériel ! Les photos n'existent que sous forme numérique sur le disque dur et l'ensemble des opérations mécaniques du Planicomp sont devenues des opérations informatiques. Une telle prouesse technologique nécessite bien entendu un matériel adapté (PC véloce, carte graphique spéciale (la plus longue  que j'aie jamais vue de ma vie !), lunettes avec récepteur, émetteur, logiciel de traitement...).

Les clichés utilisés pour ce TP sont des vues aériennes de la ville de Metz. Le rendu consistait en un plan topographique au 1/500 d'un quartier de la ville. Les images ci-dessous sont moins impressionantes que celles obtenues avec le Planicomp, mais la finalité de l'opération n'était pas la même : le travail sur le mausolée d'El Ghuri tenait plus de l'architecture et de l'art, tandis que celui sur station SSK visait un objectif purement topographique, donc informatif...

Les captures tentent de mettre en valeur l'aspect 3D du travail, mais le peu d'informations saisies relativement à la surface de travail ne facilitent pas les choses...

CONCLUSION

La petite expérience que m'ont apporté ces séances de TP dans le domaine de la stéréo-restitution m'amène à penser que cette technique est tout à fait adaptée à des levés de précision dans le domaine de l'architecture, de la surveillance d'ouvrages d'art et tout domaine qui nécessite une certaine visualisation artistique. 

Cependant, le temps de travail nécessaire à l'obtention de bons résultats ainsi que la qualification du personnel mise en jeu (la vision stéréoscopique sur 2 clichés n'est pas donnée à tout le monde ou, du moins, certaines personnes ont plus de facilités que d'autres) et le coût du matériel utilisé n'en font pas vraiment une méthode adaptée au levé topographique pur (plan 2D + altitude). En effet, la précision sur les altitudes des points n'a rien de comparable à mon sens avec une mesure GPS, en termes de rapidité et de fiabilité. Elle ne me semble avoir un intérêt que pour les levés très particuliers nécessitant que beaucoup d'informations 3D soient relevées.

Il est à noter aussi que de tels levés souffrent de défauts non négligeables : il est nécessaire d'avoir un grand nombre de points de calage connus et que l'on peut saisir avec précision (les méthodes de corrélation sont ici tout à fait de circonstances), les ombres portées sur le sol par le soleil ainsi que l'angle des prises de vues limitent sérieusement  l'accès à l'information et la totalité des prises de vue n'est pas exploitable (nécessité de recouvrement).

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