Stéréorestituteurs
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Ce TP a consisté à tester les différents appareils restituteurs disponibles au labo de photogrammétrie. Les trois appareils présentés ici retracent succinctement l'évolution des techniques, toujours basées sur les mêmes principes. La partie 4 du TP n'a pas été insérée : elle consistait en un tableau comparatif de différents systèmes actuellement sur la marché.

Merci à Alex et Olivier pour la rédaction des deux premières parties.

1. Stéréocomparateur Analytique P33    2. Station de Travail SSK    3. stéréocomparateur Pullfrich 1901

Stéréorestituteurs
Stéréorestit. TP 1&2
Corrél. & Etalon. TP3
Photomodeler TP 4&6
Mono-image

1. Stéréocomparateur Analytique P33

Principe général

Sur ce système encore utilisé actuellement, chaque cliché (diapositive) est posé sur un chariot du comparateur (qui a 2 chariots en tout) et on mesure les coordonnées-photo (x, y) des points de l'objet à restituer. Le stéréocomparateur est piloté par un logiciel (PCAP) qui exprime les relations entre les coordonnées-photos (x, y) et les coordonnées-objets (X,Y,Z) de chaque point visé par l’opérateur.

Orientation interne

Le logiciel «dirige » les chariots du stéréocomparateur dans les 4 coins de chaque cliché pour permettre à l’opérateur de pointer et valider les repères de fond de chambre.

Orientation relative

On crée un modèle stéréoscopique en pointant et validant un certain nombre de points communs aux deux clichés. A partir de 6 points pris, le logiciel calcule une erreur moyenne quadratique réduite à l’unité de poids.

Pratiquement, le logiciel reçoit les coordonnées-photos des points que l’opérateur vise sur les clichés. Une fois le point visé sur un cliché, on déplace le second cliché à l’aide du moniteur sans déplacer le premier. La transmission des coordonnées se fait en validant par une touche du moniteur. On a visé une dizaine de points.

Orientation absolue

Grâce aux points de calage que nous avons en notre possession (dans un fichier informatique), le logiciel nous place directement dans la zone du point. Il ne nous reste plus qu’à viser le plus précisément possible le point du modèle en s’aidant du zoom du stéréocomparateur. On a visé environ 5 points dont au moins 4 dont les coordonnées-modèle (issue de l’orientation relative)sont connues.

Vision stéréoscopique

De là, nous nous essayons à la vision en « 3D » en éliminant le défaut résiduel d’orientation. Pour cela on agit sur la molette du moniteur. Nous pouvons alors nous déplacer dans l’espace de la ville de Metz avec l’impression d’être un oiseau.

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2.     Station de travail SSK

ImageStation SSK Logo

La station de travail Stereo Softcopy Kit (SSK) se compose d'éléments matériels et d'un logiciel.

Les éléments matériels sont constitués par :

une carte vidéo

une souris adaptée à la digitalisation en 3D

une paire de lunette permettant la vision stéréoscopique

Le logiciel de photogrammétrie permet de réaliser les opérations suivantes afin d'aboutir à la stéréorestitution :

Chargement des deux photos présentant un recouvrement

Saisie des repères de fond de chambre

  Le repère lié aux photos est défini par la donnée des coordonnées de ces points.

 Orientation relative

La saisie de points homologues sur les deux photos permet de calculer les paramètres de l'orientation relative par rotation ou enchaînement des clichés.

Orientation absolue

La saisie de points marqués sur le terrain et connus en coordonnées permet de mettre le modèle stéréoscopique à l'échelle et de l'orienter conformément au terrain.

Une fois ces étapes réalisées les photos forment un couple stéréoscopique. Le logiciel construit un anaglyphe dont  les lunettes restituent une vision en trois dimensions (seule la zone de recouvrement est visible en 3D). La souris permet de se déplacer suivant les trois directions de l'espace et de réaliser ainsi un pointé stéréoscopique. La position de points peut donc être déterminée.

 

Rem : Le logiciel permet de traiter plusieurs couples de photos simultanément.

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    3. Orientation d’un couple de clichés sur stéréocomparateur Pulfrich 1901

 

Il s’agit de travailler sur deux prises de vues stéréoscopiques dont les plans photographiques respectifs sont considérés comme parallèles.

 

Ces deux photos sont disposées à plat de part et d’autre du système de visualisation du stéréocomparateur, sur des plaques mobiles :

dans l’axe des x’ en translation (de manière simultanée ou séparée)
dans l’axe des y’ en translation de manière séparée
dans l’axe des z’ en rotation de manière séparée

De plus, le système de visualisation peut être translaté dans la direction des y’ par rapport aux clichés.

 

Chacun des mouvements disponibles permet d’effectuer les orientations successives nécessaires à la vision stéréoscopique : orientations interne et relative.

La vision stéréoscopique proprement dite n’est pas directement accessible : le Pulfrich permet par la mesure de coordonnées et de parallaxe le calcul des coordonnées objet d’un élément des photos.

Mode opératoire

OI : la distance principale et la base des prises de vue sont connues. L’orientation interne consiste à prendre chaque photo indépendamment et à lui faire subir de petites rotations autour de z’ pour avoir un cliché dont les repères de fond de chambre sont parfaitement parallèles aux axes des x’ et des y’ du stéréocomparateur.

C’est une opération nécessaire pour avoir des coordonnées images (mesurées sur l’appareil) cohérentes.

OR : en plaçant le réticule du système de visualisation des photos du stéréocomparateur sur un point défini de la photo de gauche, on peut ensuite à l’aide des vis de déplacements du cliché de droite (axe y’) viser le point homologue.

Cette opération est répétée autant de fois que nécessaire pour s’assurer une bonne précision de calage : on annule ainsi la parallaxe Py’.

Mesures : les vis de déplacement simultanés en x’ et y’ ainsi que la vis de déplacement en x’ du cliché de droite sont couplés à des capteurs permettant une lecture digitale (en lieu et place des lectures sur vernier d’origine). En choisissant le repère de fond de chambre central des photos et en mettant à zéro les afficheurs numériques, on se place dans un système de coordonnées images dont l’origine est le repère.

Ainsi en visant un point sur la photo de gauche, on lit ses coordonnées images x’ et y’ sur les lecteurs numériques. En visant le point homologue de la photo de droite à l’aide de la vis de déplacement en x’ de la photo de droite, on mesure une parallaxe Px’.

Calculs : en se basant sur un système simplifié au niveau des orientations relatives des prises de vue (parallélisme des prises de vue), on peut calculer les coordonnées objet des points visés :

Z = B/Px’ * c
X = x’*Z/c
Y = y’*Z/c

Où c est la distance principale, B la base utilisée et Px’ la parallaxe en x’ (mesurée).

Le tableau suivant regroupe les résultats de mesures effectuées sur les points suivants :

P1, P2 et P3 : coins du paillasson de l’entrée de l’école
P4 et P5 : coins des murs de porte de l’entrée de l’école

 

On en a tiré la largeur de porte (3.45 m), la longueur du paillasson (2.98 m) et sa largeur (0.92 m).

La mesure au ruban donnait respectivement 3.48, 2.95 et 1 m.

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