Après
la stéréo restitution sur station SSK et Planicomp (TP 1&2, Stéréo restitution),
il fallait encore s'essayer à la photo restitution par la méthode des
faisceaux (méthode multi-images). Ici, on ne se sert pas que de deux images mais d'autant que
nécessaire pour restituer le modèle photographié. Le logiciel employé
pour ces TPs était Photomodeler.
La
toute première phase d'un tel projet consiste à utiliser le module Camera
Calibrator (voir TP3, Etalonnage), nécessaire à l'obtention des
paramètres de la chambre de prise de vues.
Ceci
fait, il s'agit de créer un nouveau projet, puis d'importer les images
avec lesquelles on désire travailler. Il est utile de noter qu'il n'est
pas nécessaire, voire gênant, d'importer l'ensemble des prises de vues
d'un coup : si on dispose d'une vingtaine de photos, il vaut mieux
commencer par le traitement de 6 d'entre elles plutôt que de charger le
processeur et la mémoire vive du PC (au risque, comme cela s'est
effectivement produit, de bloquer toutes les ressources système et de
devoir re-booter la machine).
La
barre de navigation à gauche de l'écran de travail de Photomodeler
permet de choisir l'image sur laquelle on désire travailler. Pour
commencer, on charge deux photos avec un bon recouvrement, sur lesquelles
on va pointer avec le curseur de la souris tous les points homologues
respectifs (grâce à un sous-menu Referencing). On doit pouvoir se
retrouver avec une bonne dizaine de points homologues, afin d'obtenir une
bonne précision dans le traitement de l'orientation relative. Lorsque la
saisie est terminée, on lance la commande Process, qui calcule les
éléments d'orientation relatifs aux photos (l'orientation interne est
connue grâce au module Camera Calibrator).
On
charge une à une toutes les autres photos en leur faisant subir le même
traitement : chaque photo doit donc disposer d'un bon recouvrement avec au
moins une des photos précédemment chargées. La commande Process
calcule également une précision sur les résultats, qui indique la
pertinence des points homologues choisis et s'il faut ou non en supprimer.
Certains
points ne sont pas choisis au hasard et doivent permettre ultérieurement
de "redessiner" le modèle : on veille donc à saisir les quatre
coins d'une façade, par exemple.
Une
fois toutes les images traitées, on choisit à l'aide des points d'une
photo des axes de référence par rapport auxquels les points saisis
seront calculés en coordonnées. La mise à l'échelle du modèle est
assurée par la mesure sur le terrain d'une distance de référence entre
deux points de digit, qui est notifiée dans le logiciel. Il est alors
possible de dessiner un modèle fil de fer et/ou surfacique en
sélectionnant les points traités avec les commandes de dessin : outre la
polyligne, on dispose de surfaces triangulaires, à quatre ou plusieurs
côtés. Il est déjà possible de visualiser le résultat en 3D, et donc
de contrôler l'exactitude du traitement (en effet, une surface réputée
plane dans la réalité apparaîtra en biseau si les points sont mal
calculés, c'est-à-dire si la saisie est litigieuse).
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Pour obtenir un modèle "photoréaliste", il
s'agit encore de plaquer des textures photographiques sur les faces ainsi
créées. Lors de la visualisation 3D, un menu permet de choisir si l'on
désire voir apparaître les points digitalisés, les surfaces, les
polylignes, les positions calculées de l'appareil de prise de vues ainsi
que la prise en compte ou non de textures. Ces dernières sont directement
choisies sur les photos du projet. On veille à choisir les photos offrant
un maximum de résolution, c'est-à-dire des photos dont le plan image est
le plus parallèle possible à la façade ou à la portion de façade
modélisée : dans le cas contraire, on perd de l'information et les
textures peuvent se retrouver très vite tel un magma de pixels, même si
des options de redressement existent. Il est à noter que, bizarrement, le
logiciel inverse parfois sans raison apparente les références des
images, d'où un résultat curieux : une façade ouvragée se retrouve
avec des fenêtres en biais et une façade de fenêtres se retrouve avec
un mur tout gris...Je n'y ai trouvé aucune explication, d'autant que ce
phénomène semble lié à la machine utilisée.
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La toute
dernière phase du projet consiste à enregistrer le projet sous un des
formats suivants : VRML, .dxf (format d'échange Autocad-Microstation) ou
.dwg (format Autocad). L'expérience a montré que cela fonctionnait un
peu aléatoirement. Si il n'y a aucun problème pour l'export des
polylignes, des points et des surfaces, il n'en est pas de même pour les
textures. Ainsi, vous pouvez les oublier en .dxf et .dwg; quant au VRML,
s'il y a bien des textures, elles sont parfois très déformées. Ceci
dit, je vous le met quand même en ligne, si ça
vous tente. Pour visualiser le modèle, il faut posséder un petit exécutable
du nom de GLVIEW... auquel je mettrai un lien dès que possible.
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